Spiritus Sanctus

Spiritus Sanctus Greyhound

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Le choix de son futur compagnon

Le choix de son futur compagnon

Comment choisir son chiot ? — Conseils d’un élevage responsable





Adopter un chiot, ce n’est pas simplement choisir “un joli petit chien”.

C’est s’engager pour une douzaine d’années de vie partagée, de responsabilités, de joies, d’apprentissages mutuels.

Et cela commence bien avant le choix du chiot lui-même : tout débute par le choix de l’élevage.





1. Choisir un éleveur avant de choisir un chiot





Avant même de parler de couleur ou de sexe, commencez par chercher un élevage dont les reproducteurs, la vision et les pratiques vous parlent réellement.



Posez-vous ces questions :


  • Est-ce que les chiens adultes m’intéressent ? Correspondent-ils à ce que je recherche physiquement et mentalement ?

  • L’élevage travaille-t-il dans la cohérence d’un type, d’une lignée, d’une philosophie ?

  • Les chiens vivent-ils dans des conditions compatibles avec mon mode de vie ?

    Certains élèvent chez eux, en famille ; d’autres en structure extérieure. Certains chiens sont très proches des enfants, d’autres moins. Il n’y a pas de “bonne” ou “mauvaise” méthode — mais il faut que cela corresponde à vos attentes.




 2. Vérifier l’alimentation, un point souvent négligé



Un autre point important, souvent oublié : l’alimentation donnée au chiot par l’éleveur.

Un chiot qui a grandi sur une alimentation de qualité adaptée (notamment pour des races sportives comme le Greyhound) aura :

  • un meilleur développement,

  • une meilleure digestion,

  • et un état corporel plus stable.




 Si vous souhaitez nourrir votre chien différemment (BARF, autre marque, alimentation maison…), vérifiez en amont avec l’éleveur si une transition est envisageable sans perturber la croissance. Certains chiens peuvent refuser de changer d’alimentation brutalement, ce qui peut poser problème pendant une période aussi critique.



3. Avoir une vision internationale de la race





Lorsqu’on s’intéresse à une race comme le Greyhound, il est important d’avoir une vision large, au-delà de son pays.

Certains élevages prestigieux produisent régulièrement des chiens reconnus sur les rings internationaux. Dans ces grands élevages, vous n’aurez pas toujours la possibilité de choisir votre chiot vous-même : les éleveurs expérimentés placent les chiots en fonction du tempérament, du type et de l’objectif du futur foyer.



Mais cette organisation a une contrepartie : les lignées sont souvent solides, homogènes, construites avec une grande maîtrise.



De notre côté, à l’élevage, nous avons toujours souhaité pouvoir choisir nous-mêmes nos chiots, et nous comprenons que certains adoptants souhaitent aussi être acteurs de cette décision. Cela dépend donc de ce que vous attendez : de la liberté, ou de la confiance totale laissée à l’éleveur.



4. Ne pas choisir son chiot trop tôt — ni uniquement sur photos





Il est fortement déconseillé de choisir un chiot avant 6 semaines, surtout si vous avez des attentes précises en termes de construction, de type ou de tempérament.



Avant cet âge, on ne peut ni évaluer la structure réelle du chiot, ni avoir un aperçu fiable de son évolution. Son ossature, son port, sa dynamique ne sont pas encore suffisamment affirmés, et son caractère commence tout juste à s’exprimer.



Bien sûr, si votre seul critère est la couleur ou la robe, il est possible de “réserver” très tôt.

Mais réserver un chiot sur robe seule, sans tenir compte de son équilibre morphologique ou de son tempérament, reste une démarche limitée, surtout si vous souhaitez un compagnon harmonieux, stable, ou destiné à une activité spécifique (sport, exposition, reproduction…).



Il est raisonnable d’attendre au moins 6 semaines pour faire un choix éclairé, en toute conscience de ce que vous cherchez à construire avec ce chien.



En complément, évitez de vous baser uniquement sur des photos.

Aujourd’hui, les technologies permettent facilement de modifier la luminosité, de flouter des défauts, de jouer sur les angles, ou de mettre en scène des poses avantageuses. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, demandez toujours des vidéos naturelles où l’on voit les chiots bouger librement, interagir, se positionner spontanément.



5. Aller à la rencontre des éleveurs… en vrai





Il n’y a rien de plus précieux que le contact direct.



Rendez-vous sur des expositions canines proches de chez vous. Observez les chiens, discutez avec les éleveurs. Vous apprendrez énormément.



Et si vous avez un vrai coup de cœur, demandez à visiter l’élevage (dans la mesure du raisonnable).

C’est l’occasion de :

  • voir les conditions de vie des chiots,

  • observer les adultes hors ring,

  • savoir qui s’occupe réellement des chiens au quotidien.








Chez nous, les familles sont toujours les bienvenues. Bien sûr, nous limitons les visites lorsque les chiots sont encore très jeunes, pour des raisons de santé et de sécurité, mais une fois vaccinés, nous organisons volontiers des rencontres. Cela permet aux futurs adoptants de se familiariser avec l’environnement, de rencontrer les parents, et parfois même de commencer le lien avec leur futur compagnon.



 6. Privilégier des lignées issues de chiens titrés de façon régulière et cohérente





Lorsque nous sélectionnons nos reproducteurs, nous accordons une grande importance au fait qu’ils soient issus de chiens titrés, mais surtout de manière constante, cohérente, et confirmée par des juges différents dans plusieurs contextes.

Un seul titre ne veut pas tout dire.

Nous recherchons avant tout :

  • la régularité des résultats (plus parlante qu’un coup d’éclat isolé),

  • la validation du type par des juges variés, sur des rings différents,

  • la fiabilité du chien dans le temps, tant sur le plan morphologique que comportemental.








Nous veillons aussi à la classe dans laquelle ces titres ont été obtenus : il est plus facile de remporter un titre dans une classe jeune ou face à peu de concurrence.

C’est pourquoi nous préférons des reproducteurs issus de chiens ayant performé en classe intermédiaire, ouverte ou champion, dans des contextes compétitifs et exigeants.



Enfin — et c’est essentiel — un chien qui n’est pas stable émotionnellement ne pourra pas être jugé correctement.

La sociabilité fait donc partie intégrante du processus : un chien stressé, craintif, incapable de se faire manipuler ou de s’adapter à l’environnement du ring ne peut pas être titré de façon sérieuse.

Nous privilégions donc les lignées où les qualités physiques vont de pair avec une stabilité mentale, parce que pour nous, le tempérament est aussi important que le type.



On voit parfois des éleveurs annoncer fièrement qu’ils sélectionnent “sur la santé”, tout en reproduisant avec des chiens à peine sortis de l’adolescence… et sans le moindre test officiel à l’appui. Étonnamment, aucun vétérinaire ne semble impliqué dans ce miracle génétique. Soyons clairs : soit les parents sont suffisamment âgés pour avoir prouvé leur solidité dans le temps, soit des examens de santé complets ont été réalisés. Sans historique ni dépistage, toute promesse de “bonne santé garantie” relève plus du slogan marketing que d’une vraie démarche éthique.







 En résumé — Choisir un chiot, c’est choisir une histoire





Le choix d’un chiot ne se fait pas “sur une portée”.

Il se fait sur un élevage, une vision, une éthique, une cohérence.



Prenez le temps :

  • de rencontrer,

  • d’écouter,

  • de comprendre,

  • de vous projeter,

  • et parfois… d’attendre.








Un bon éleveur ne vend pas un chiot — il confie un projet de vie.

Et un bon futur maître n’achète pas un chiot — il choisit une histoire à construire.