Spiritus Sanctus

Spiritus Sanctus Greyhound

Greyhound

Choix des reproducteurs

Choix des reproducteurs

Un reproducteur doit être choisi pour ce qu’il est, pas pour ce que son pedigree promet





Dans un élevage sérieux et orienté vers la préservation (ou l’amélioration) d’une race, il est impératif de sélectionner un reproducteur pour ses qualités visibles et mesurables – et non pour la réputation de ses ancêtres.



Il est scientifiquement établi que les gènes ne s’expriment pas toujours, et que les caractères (morphologiques, comportementaux, de santé) ne sont transmis ni automatiquement, ni intégralement. Ce phénomène est lié :


  • à la complexité de l’héritabilité (les caractères polygéniques),

  • à la recombinaison génétique aléatoire,

  • et à la variabilité d’expression des gènes (même chez des chiens très bien nés).






Un pedigree de qualité n’est pas une garantie de reproduction de qualité.



 Une étude de l’université de Californie-Davis (2022) montre que les chiens de race ont en moyenne un taux de consanguinité de 25?%, et que l’utilisation répétée de chiens au pedigree flatteur mais moyens phénotypiquement conduit à une homogénéisation… des défauts (UC Davis Veterinary Genetics Laboratory, 2022).



 Ce que cela signifie concrètement :

Un chien peut être fils de champions ou issu d’une lignée prestigieuse…

Mais s’il n’exprime pas lui-même les qualités recherchées (type, construction, stabilité, équilibre), il ne doit pas reproduire.



L’espoir que “les grands-parents vont ressortir” est un raisonnement risqué, fondé sur une vision romantique de la génétique.

C’est le chien lui-même qui doit porter les qualités à transmettre, pas ses papiers.



Un reproducteur, c’est un transmetteur actif.

Et ce qu’il transmet le plus souvent, c’est ce qu’il incarne lui-même.







L’héritabilité n’est pas magique





En génétique, l’héritabilité (notée h²) désigne la part de variation d’un trait qui est génétiquement transmissible d’une génération à l’autre.

Par exemple :

  • le caractère (tempérament social) : h² ≈ 0.25 à 0.35

  • l’angulation ou la forme du dos : h² ≈ 0.2 à 0.4

  • la dysplasie de la hanche : h² ≈ 0.4 à 0.6


 Cela signifie que moins de la moitié de ces traits est contrôlée par les gènes, et que le reste dépend de l’environnement, de l’éducation, de la nutrition et de la sélection rigoureuse.



Un chien “moyen”, même bien né, transmettra davantage sa propre médiocrité morphologique que l’excellence théorique de ses ascendants.

Espérer qu’un défaut s’efface dans la descendance est une prise de risque génétique, souvent injustifiée.



En élevage raisonné : on reproduit ce que l’on voit, pas ce que l’on imagine





Un reproducteur n’est pas une promesse. C’est une base de transmission vérifiée.

C’est pourquoi, dans un programme d’élevage cohérent, on ne retient pour la reproduction que les chiens qui incarnent eux-mêmes :

  • le type racial souhaité (tête, silhouette, allures),

  • une construction solide,

  • un caractère adapté à la race et au milieu familial ou sportif,

  • une santé structurelle et métabolique vérifiée.




 **On ne reproduit pas un chien “en espérant” qu’il donnera mieux que lui. On le reproduit parce qu’il est déjà ce que l’on cherche à transmettre.

Notre vision

Notre vision







Notre vision de l’élevage : transmettre ce que l’on incarne, pas ce qu’on espère





Dans notre démarche d’élevage, chaque décision de reproduction est prise avec cohérence, lucidité et engagement à long terme.

Nous ne faisons pas naître des chiots pour “produire” ou “faire une portée” : nous élevons pour préserver et transmettre un type, un équilibre, une santé et une noblesse de race que nous avons définis avec exigence.



C’est pourquoi nous n’utiliserons en reproduction que des chiens qui incarnent pleinement, dans leur morphologie, leur attitude et leur tempérament, les qualités que nous voulons fixer. Aussi bien en femelles qu en mâles.

Un chien peut venir d’excellentes lignées, avoir un papier remarquable…

Mais si, dans son expression réelle, il est décevant ou en rupture avec notre vision, il ne sera pas utilisé.

Nous ne croyons ni aux miracles génétiques, ni aux mariages de compensation hasardeux :



Un défaut ne se compense pas, il se transmet.



De la même manière, nous refusons de “faire reproduire à tout prix” sous prétexte que nous avons une femelle.

Si une chienne, une fois adulte, ne répond pas à nos attentes — même si elle est bien née, même si elle a été longtemps espérée — elle ne sera pas reproductrice.

C’est aussi cela, être éleveur :

? avoir le courage de ne pas reproduire quand le doute est là,

? reconnaître qu’on peut se tromper,

? et assumer que ne pas reproduire, parfois, c’est aussi protéger la race.



Notre travail est un travail de sélection. Et la sélection demande de la rigueur, de l’humilité, et une fidélité profonde à ce que l’on croit juste pour la race que l’on sert.